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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 16:44

tempe_mediterranee.gif

 

 

En cette fin Août, la température de surface de la mer Méditerranée est particulièrement élevée, oscillant entre 25° et 27° de façon homogène.

Cette configuration est propice aux développement de phénomènes météorologiques violents sur les pays riverains, dont le sud-est de la France : la situation risque en effet de devenir " explosive " lorsque les premières descentes d'air froid en altitude se produiront, ce qui semble devoir être le cas à partir de la mi-septembre environ.

 

Les contrastes de température entre la mer et l'atmosphère seront donc à leur maximum entre la mi-septembre et le début novembre. Ces contrastes semblent très marqués cette année, ce qui fait craindre un mois de septembre " à haut risque "pour le sud-est de la France : orages, tempêtes, et surtout inondations.

 

Des ouragans sont ils possibles en Méditerranée?

 

Alors que la canicule a sévit à plusieurs reprises sur les pays de la Méditerranée, des scientifiques émettent la possibilité que des ouragans puissent se former sur la mer Méditerranée, si un réchauffement climatique devait se poursuivre selon les calculs numériques.

Pour qu'un cyclone se forme, il faut que la température de l'eau de mer soit au moins égale à 27°C sur environ 60 mètres de profondeur. En ce qui concerne la Méditerranée, si les eaux de surface atteignent cette valeur, ce n'est pas le cas en profondeur. De plus, avec les épisodes de Mistral, de Tramontane, de Bora ou de Meltem (différents vents locaux qui viennent du nord), la température est amenée à baisser par intermittence. Ces données sont bien différentes de celles du Golfe du Mexique, où les eaux sont plus chaudes et où l'influence de l'Atlantique intertropical se fait sentir davantage.

Dans un premier temps, la Méditerranée ne semble donc pas présenter les caractéristiques nécessaires à la formation d'ouragans. En revanche, des phénomènes extrêmes tels que de fortes tempêtes, des trombes ou des orages supercellulaires sont à redouter dans une configuration où les eaux de surface sont effectivement proches de 24 à 27°C en fin d'été, et où les conflits de masses d'air sont fréquents à l'Automne au-dessus de la Méditerranée.

 

 

ouragan_Mediterranee.jpg

 

 

Il faut noter qu'en de rares occasions, des cyclones tropicaux (ou des tempêtes ayant des structures semblables aux cyclones) peuvent se développer en mer Méditerranée. Elles ont été observées en septembre 1947, septembre 1969, janvier 1982, septembre 1983, et plus récemment du 13 au 17 janvier 1995. Quelques études sur ces tempêtes, Mayençon (1984) et Ernest et Matson (1983), n'ont pas complètement démontré qu'elles étaient similaires à celles que l'on trouve sur les eaux tropicales. Il se peut que ces cyclones méditerranéens soient plus proches, en structure, des dépressions polaires.

 

Episode-cevenol.jpg

 

Les épisodes cévenols sont clairement identifiés et surviennent en régions méditerranéennes : ces phénomènes naturels à cinétique rapide se caractérisent par des pluies intenses et durables provoquant des cumuls de pluviométrie de plusieurs centaines de millimètres en quelques heures.  

Les pluies cévenoles, ont généralement lieu au début de l'automne, quand la mer est encore suffisamment chaude, et se produisent par vent de sud, sud-est sur les massifs des Cévennes, des pré-Alpes et des Corbières. Des phénomènes semblables se produisent aussi sur les bassins versants à fort relief situés entre la Catalogne et le Piémont italien.

 

 

 

 

 

Les épisodes cévenols sont la résultante de conditions météorologiques bien particulières, à savoir de l’air humide et chaud en provenance de la Méditerranée qui, proche du sol, va rencontrer de l’air très froid en altitude. Par cette rencontre, l’atmosphère deviendra très instable et orageuse. Butant sur le relief des Cévennes et alimentés en air chaud et humide, les nuages orageux vont déverser des quantités d’eau considérables sur une zone très réduite.  Mais là où d'ordinaire un orage ne dure pas plus d'une heure ce qui limite la quantité d'eau tombée, le nuage orageux ,bloqué par le relief, se reforme constamment sur place et peut durer de longues heures.

Pour exemple, Météo France nous rappelle que le 29 septembre 1900, à Valleraugue, un petit village cévenol situé au pied du mont Aigoual, il tomba ainsi 950 mm en 10 heures, soit près de mille litres d’eau par m2.

A Nîmes le 3 octobre 1988, il tomba 400 mm de précipitations en 6 heures ; et durant les inondations de Vaison-La-Romaine le 22 septembre 1992, où ce sont 300 mm d'eau qui tombèrent, dont 150 mm en moins de 2 heures, transformant la rivière de l'Ouvèze en un torrent meurtrier (41 morts) et destructeur (320 maisons endommagées).
 
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