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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 20:40

graphique_canicule_france_220411.jpg

 

 

Au vu de ce mois d'avril exceptionnellement chaud et sec qui s'éternise sur la France et à la sécheresse qui menace, il est légitime de se demander si l'été prochain sera caniculaire ou pas. Bien qu'il soit trop tôt pour définir ce risque, il est tout de même possible de se livrer à une étude statistique des années passées afin de voir ce qu'il s'est passé lors d'années aux mois d'avril chauds.

 

Les courbes du graphique ci-contre représentent une "moyenne agrégée" française pour quelques années significatives (1947, 1976, 2003 et 2007), allant du " chaud et sec " à " humide et frais ", de part et d'autre d'une ligne moyenne saisonnière. La courbe blanche et pointillée représente l'état actuel en cette année 2011 et les prévisions saisonnières " les plus plausibles " pour la suite de l'année.

 

Ces différents exemples mettent en évidence l'absence de relation flagrante entre un mois d'avril chaud et la suite de l'été. Si l'année 1947 fut marquée par un avril chaud et un été caniculaire, il n'en fut pas de même pour 2007. En 1976, année de la grande sécheresse en France, le mois d'avril (bien que sec) était souvent frais, puis l'été fut très chaud. En 2003, année de la canicule, le mois d'avril avait été certes assez chaud, mais dans une moindre mesure...

Les centres d'action météorologiques qui déterminent le temps (position des dépressions et des anticyclones) ont une certaine inertie pouvant conduire à des situations de blocage durable (parfois plusieurs semaines, comme c'est le cas depuis le début du printemps). Mais nous ne sommes qu'en avril, et d'ici à l'été, ces anticyclones récurrents ont le temps de se dégonfler et de laisser revenir éventuellement les perturbations océaniques (comme ce fut le cas en 2007, date du mois d'avril historiquement chaud, qui sera probablement battu cette année).

 

Les météorologues sont plus attentifs à la situation qui prédominera en mai : à cette époque de l'année, la configuration atmosphérique est déjà plus estivale, et des indices peuvent permettre de dégager une tendance pour l'été, sans pour autant prévoir les canicules, qui ne sont prévisibles que 10 à 15 jours à l'avance au grand maximum.

La récurrence anticyclonique est marquée sur la France depuis le mois de janvier, avec un déficit pluviométrique de 45 % à 50 % sur un large tiers nord-ouest de la France. Cette sécheresse est accentuée maintenant par la chaleur (qui exacerbe l'évapotransipration) et par l'activité des plantes. Il est donc trop tard pour que les pluies puissent recharger les nappes phréatiques, car l'eau ne pourra plus s'infiltrer dans les sols. Localement, la situation est aussi tendue qu'en 1976. Si l'été restait sec et chaud, la situation pourrait être aussi sérieuse...

 

Pour l'heure,nos prévisions saisonnières, basées sur différents modèles numériques mondiaux et des indices spécifiques laissent penser qu'un changement de temps pourrait se mettre en place en juin avec le retour des précipitations abondantes et une baisse des températures; ensuite, nous pourrions renouer avec un été "proche des normales" voire légèrement plus chaud, mais ponctué d'orages parfois violents. Cette saison orageuse active pourrait freiner l'engrenage de la sécheresse en surface, mais ne résoudra pas le problème de fond (les nappes phréatiques), problème qui pourrait ressurgir si l'automne s'avère chaud et sec à son tour...

Source : La Chaîne Météo, Météo Consult

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